@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs

Randonnée avec un âne et en famille sur le plateau du Mézenc

Partage :
@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs

Les Petits Baroudeurs

Devenir parents a été l’élément déclencheur de notre changement de vie ! Non seulement nous rêvions d’élever nos enfants près de la nature (et nous nous sommes donc installés dans un petit village Haut-Savoyard) mais en plus, nos marmots ont fait germer en nous l’idée des Petits Baroudeurs...

Ce WE, direction le plateau du Mézenc pour faire connaissance avec notre futur compagnon de rando : Framboise ! Et oui, aujourd’hui, nous randonnerons à 5 avec une ânesse aux yeux tendres qui portera notre bardas et nos marmots.

@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs
@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs

9h30, nous avons rendez-vous avec Sylvie de Chik’ânes, au cœur du plateau du Mézenc, à côté de Saint-Front. Ancienne professeur d’éducation physique et sportive, Sylvie s’est reconvertie dans l’élevage d’ânes et elle a à cœur de nous faire partager sa passion pour ces bêtes charmantes qui font d’excellents compagnons de voyage.

Pour commencer, nous faisons connaissance avec Framboise, avec qui nous partirons découvrir le plateau du Mézenc. D’emblée, les enfants sont aux anges. D’abord intimidés - à leur échelle, un âne, c’est plutôt grand - ils outrepassent vite leurs craintes pour prêter une oreille attentive aux conseils de Sylvie et commencer à brosser notre nouvelle recrue à poils. Il faut dire que les ânes sont particulièrement doux et dociles pour les enfants, histoire de rassurer les sceptiques.

@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs

Sylvie nous explique ensuite le système de bât : il s’agit en fait du socle en bois, qui repose sur différentes couvertures et sur lequel viennent se fixer les sacoches. L’âne peut porter les bagages de 2/4 personnes soit 30 à 40kg. Un enfant (pour nous ce sera à tour de rôle) peut venir se caler sur le bât rendu plus confortable avec un petit cousin et une couverture.

Avec toutes ces explications, un des marmots se cale dans mon dos, l’autre sur l’âne et nous voilà partis pour une randonnée d’une dizaine de kilomètres. Vue dégagée et panoramas incomparables, c’est ce que vous trouverez si vous venez vous balader en Haute-Loire sur le Haut-Plateau du Mézenc. Des pâturages à perte de vue et au loin, pour mieux encore souligner la beauté des lieux, des volcans qui dressent fièrement leurs courbes atypiques. Bonne nouvelle pour notre compagne à poil, peu de dénivelé aujourd’hui ! Uniquement des chemins en pente douce et du plat. 

Nous commençons néanmoins par gravir une petite colline, histoire de nous mettre en jambes. La progression avec l’âne se passe vraiment très bien. Contre toute attente, l’âne n’aime en fait pas être tiré : il se pousse ! Il préfère avoir de la compagnie autour de lui que se sentir seul derrière alors que tout le monde est devant. Après notre petite montée, nous descendons tranquillement vers un chemin longeant des pâturages. Il fait encore un peu frais ce matin, mais on sent que le soleil va nous offrir une belle journée. Les enfants sont plutôt d’accord avec le système d’alternance que nous avons mis en place. Nous profitons donc paisiblement des paysages et de cette marche agréable d’autant plus que notre chère Framboise porte presque tout (pique-nique et un enfant sur les deux !). 

@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs

Au-delà du côté pratique (on ne le répétera jamais assez : quand on part en famille, c’est un vrai bonheur de ne pas avoir à se charger comme un mulet !), l’âne apporte un petit quelque chose d’unique sur une randonnée. Pour les enfants, c’est l’occasion de tisser une vraie relation avec l’animal (et c’est encore plus vrai sur plusieurs jours). Ils apprennent à comprendre ses besoins : “Tiens, il veut brouter, il a faim” “Oh, il s’arrête pour se soulager” “On pique-nique, lui aussi va manger ?” “, “Il n’est fatigué de tout porter ?” Souvent, ils aiment lui apporter une bonne dose d’affection à grand renfort de câlins. Pour ceux qui ont une certaine appréhension au départ, elle passe généralement assez vite (bien sûr il y a des exceptions) tant l’âne est un animal doux et calme. Bref, une vraie responsabilisation et bien sûr un grand amour peut naître chez les enfant d’une rando avec un âne, c’est assez magique

@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs

Après avoir traversé quelques hameaux et enjambé le ruisseau de Machabert, nous faisons halte à l’orée d’un bois pour la pause pique-nique. Nous débâtons l’âne qu’on laisse brouter à sa guise dans l’herbe grasse. De notre côté, nous étalons les couverture (attention aux tiques) pour attaquer notre festin. Bien entendu, les enfants préfèrent rapidement retourner votre leur nouvelle copine aux grandes oreilles pour partager leur repas avec elle. Le paysage est une fois de plus grandiose et on savoure le calme de ces grandes prairies sauvages du Mézenc.

Sur le chemin du retour, Eva décide de marcher et surtout en profite pour tenir Framboise comme une grande, un vrai privilège ! On alterne chansons et comptines, et bientôt, on arrive (déjà !) à notre point de départ. A nouveau, on retire le bât, les couvertures et surtout, les enfants prennent le temps de brosser et de nourrir Framboise qui les a portés tout au long de cette belle journée.

@F. Lacombe - Les Petits Baroudeurs

Informations pratiques

Nous sommes partis avec un âne de Chik’ânes à côté de Saint-Front, mais il y a en Haute-Loire, une dizaine d’âniers passionnés.

Des randonnées sur plusieurs jours sont aussi proposées et notamment le fameux chemin de Stevenson particulièrement adapté avec un âne et des enfants. (La prochaine fois peut-être…)

Vos favoris

Votre panier est vide.