Bourbon l'Archambault

Bourbon-l'Archambault dont le nom est tiré à la fois du dieu celte des sources, Borvo, et de la première famille des Bourbons, les Archambaud, est renommée depuis l'Antiquité pour les vertus de son eau thermale.

A l’Antiquité, Bourbon se trouvait sur le territoire des Bituriges et dépendait de Bourges. La ville était alors traversée par plusieurs voies romaines reliant Bourges, Autun, Lyon et Clermont-Ferrand. Point stratégique, doté de sources aux bienfaits connus, l'endroit se révélait particulièrement propice à l'établissement d'une garnison. Aujourd’hui encore, un lieu-dit évoque la présence d’un camp militaire de César.

Avant Moulins, Bourbon était la capitale de la seigneurie de Bourbon. Du Xème au XIIème siècle, neuf de ses seigneurs s’appelèrent Archambault, donnant ainsi leur nom à la ville. Le bourg se dota d'une puissante forteresse utilisée jusqu'au XVème siècle. Son enceinte se composait alors de quinze tours reliant les trois tours nord jusqu’à la tour Qui Qu’en Grogne plus au sud, incluant un moulin banal et des Saintes-Chapelles.

Au XVIIème siècle, les sources thermales furent redécouvertes par Charles Delorme, médecin du roi. Il fit alors de Bourbon la ville d'eaux à la mode, fréquentée par le tout Versailles mondain. C'est ici qu'au XVIIe siècle, le médecin de Henri IV, de Louis XIII, puis de Louis XIV, Charles Delorme, soigne les maux des grands de la Cour, de Madame de Sévigné à Scarron, en passant par Boileau ou Madame de Montespan qui décédera en 1707 à Bourbon, au terme de son exil doré. C'est ici aussi que le prince Maurice de Talleyrand (de 1801 à 1832), va régulièrement soigner son arthrose et affirmer que C'est aux eaux de Bourbon qu'il doit la vigueur de son corps et la verdeur de son esprit.

Pendant la Révolution française, la ville prit le nom temporaire de « Burges les Bains » (1792-1802), évoquant la rivière qui traverse la commune et l'activité thermale qui en faisait la réputation.

Marque religieuse forte, les Saintes-Chapelle fut détruite en 1793. Au début du XIXème siècle, vendue en partie comme bien national, la forteresse a été démantelée pour fournir des matériaux de construction. Heureusement, trois tours furent sauvées grâce à l'action du poète Achille Allier, ami de Victor Hugo.

Plus près de nous, Camille Saint-Saëns, Paul Doumer, ont été des hôtes célèbres qui, eux aussi, ont bénéficié des vertus sédatives des eaux de Bourbon-l'Archambault et de son climat propice au repos et à la détente.
Aujourd'hui, les installations thermales confortables font de Bourbon-l'Archambault une station agréable à vivre, à mi-chemin entre Moulins et la prestigieuse forêt de Tronçais. Un pays d'art et d'histoire où, des églises romanes aux gentilhommières, des fermes typiques aux ruelles pittoresques, chaque pierre témoigne d'une richesse touristique à savourer sans retenue.

Des vestiges remarquables témoignent de ce riche passé, vous pouvez visiter les quatre tours encore présentes.

- Visite commentée de la ville par l'Office de Tourisme "Le Bourbon Thermal et Médiéval" et "La cour de Versailles à Bourbon" (04 70 67 09 79)
- Visite libres à la thématique thermale ou historique (balisage peint au sol)
- Un circuit de onze bornes patrimoniales disséminées dans la station permet une visite en totale autonomie.

Accès libre.